Biologie et cycle de vie de la mouche charbonneuse
Cet article vous présente les caractéristiques principales de la mouche des étables. Vous pouvez aussi initier votre protocole lutte mouche en vous rendant sur la page associée.
Connue sous le nom de mouche des étables (Stomoxys calcitrans), oumouche charbonneuse, ce nuisible est bien connu des éleveurs de bovidés et de volailles. Cette espèce piqueuse et hématophage affecte fortement la production laitière, le bien-être animal et la gestion des élevages.
Comment lutter contre ces mouches en élevage et protéger les productions ? Vous pouvez d’ores et déjà commencer votre protocole lutte mouche ou consulter les ressources ci-dessous.
Cet article vous présente les caractéristiques principales de la mouche des étables. Vous pouvez aussi initier votre protocole lutte mouche en vous rendant sur la page associée.
Solutions de lutte anti-mouche naturelles
Protégez votre élevage des infestations de mouches à l'aide d'un protocole sur mesure.
La mouche des étables (ou charbonneuse) est une mouche piqueuse et hématophage redoutée en élevage. Cette mouche mesure entre 5 et 7 mm, possède une trompe rigide adaptée à la piqûre et se nourrit du sang des animaux.
Il existe différentes espèces de mouches, y compris en élevage :
Contrairement à la mouche domestique (Musca domestica) et à la petite mouche domestique (Fannia canicularis), qui ne piquent pas et se nourrissent de matières organiques liquides, la mouche des étable attaque principalement les bovins mais aussi les volailles et les truies.
La mouche des cornes (Haematobia irritans) est une autre mouche hématophage. Celle-ci est plus petite, et reste en permanence sur le dos des bovins.
La mouche des étables présente un cycle de vie holométabole : œuf, larve, pupe, adulte. Le cycle est de 20 jours de l’œuf à l’adulte à 27°C, et 10 à 30 jours pour la durée de vie adulte.
Le développement larvaire optimal se fait à 25-30°C, avec un seuil thermique de 11,5°C (l'espèceStomoxys calcitrans supporte difficilement les températures extrêmes).
Cette mouche à reproduction rapide pond environ 100 œufs par cycle ovarien. Le résultat est une infestation en stabulation en période chaude et humide. La forte mobilité des adultes (jusqu’à plusieurs kilomètres) et leur capacité à recoloniser rapidement les élevages intensifient cette prolifération.
Conditions favorables à la prolifération des mouches en élevage :
À noter que les stomoxes ne se développent pas dans les fumiers frais purs, mais dans les végétaux en décomposition souillés par les déjections (foin, paille souillée, résidus végétaux).
La présence de la mouche des étables en élevage constitue un véritable fléau pour la santé animale et la rentabilité des exploitations.
Leur présence autour des animaux implique des effets différents :
Cette espèce peut aussi s’attaquer aux chevaux, ovins, caprins, porcins, chiens et parfois l’homme.
Les mouches en élevage affectent la santé animale et la performance zootechnique. Leur action entraîne, entre autres :
L’impact économique des infestations de mouches est considérable et se traduit par une baisse de rendement laitier, une diminution du taux de conversion alimentaire et des pertes économiques directes.
Une mouche des étables peut entraîner une perte de 42 à 299 kg de lait par vache et par an (Taylor, 2012). Pour un troupeau de 100 vaches, cela représente jusqu’à 30 000 litres de lait perdus, soit environ 14 000 € par an au prix actuel du lait.
Chez les veaux élevés en plein air, même une infestation modérée peut entraîner un retard de croissance de 16,8 kg par rapport à un veau protégé (Campbell, 2001). En engraissement, la baisse du gain moyen quotidien (GMQ) peut atteindre 100 g par veau, ce qui allonge la durée d’engraissement et augmente les coûts de production.
Au-delà des pertes directes, il existe de nombreux coûts invisibles liés à la gestion des infestations de mouches en élevage. Les éleveurs doivent faire face à des surcoûts en insecticides, à une augmentation de la main-d’œuvre pour le nettoyage et la prévention, ainsi qu’à une baisse de fertilité et une mortalité accrue chez les animaux les plus fragiles. Cela se répercutesur la longévité et la productivité du cheptel.
Des alternatives naturelles aux insecticides classiques existent, à commencer par des actions de prévention et l'utilisation de produits de lutte biologique.
La première étape consiste à réduire les lieux de reproduction des mouches. Cela passe par l’assèchement des lisiers, la gestion rigoureuse des fumiers et le nettoyage régulier des zones humides ou souillées.
L'objectif est de freiner la reproduction des mouches et de réduire les risques d’infestation par stabulation.
Les produits Bestico constituent une solution capable d’agir à chaque stade du cycle de vie de la mouche en élevage :
Le protocole Bestico associe prévention environnementale, contrôle biologique et surveillance régulière des populations de mouches.Il s’adapte à la saison, à la pression parasitaire et au type d’élevage (bovins, volailles, truies).
Il existe des protocoles pour les différents nuisibles en élevage, des mouches aux ténébrions, en passant par les poux rouges.
En ajustant les actions tout au long de l’année, il est possible de maîtriser durablement la mouche des étables et l’ensemble des mouches nuisibles en élevage, et de préserver la santé et le bien-être des animaux.
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